En quelques jours, la contestation contre la fiscalité et les restrictions annoncées sur le vapotage a pris de l’ampleur. Portée par la Fédération Interprofessionnelle de la Vape (FIVAPE) et relayée par des milliers d’usagers, de boutiques et de soignants, l’alerte est désormais sur la table des élus.

Ce qui met le feu aux poudres

Le projet de loi de finances en préparation prévoit d’instaurer une taxe sur les e-liquides : 0,03 €/ml pour les liquides ≤ 15 mg/ml et 0,05 €/ml au-delà, soit +0,30 à +0,50 € pour un flacon de 10 ml.

Plusieurs organisations professionnelles (dont la FIVAPE) alertent aussi sur une assimilation de la vape au tabac et l’interdiction de la vente en ligne dans le texte évoqué par la filière comme « l’article 23 du PLF 2026 ».

Une pétition qui grimpe en flèche

La lettre aux élus « Vaper n’est pas fumer » s’est hissée en tête des pétitions Change.org, avec 100 000 signatures en trois jours.

La parole des Médecins.

Dans une tribune au JIM, le Pr Dautzenberg rappelle que la vape est « le moyen le plus utilisé et le plus efficace pour arrêter de fumer en France », en s’appuyant notamment sur les synthèses Cochrane, et juge contre-productive une taxation alignée sur les accises tabac.

Le Pr Antoine Flahault (santé publique) a, de son côté, dénoncé sur X l’idée de taxer un « concurrent » de la cigarette : « Tout ce qui est bon pour arrêter de fumer devrait être promu par les pouvoirs publics et non taxé »

Pourquoi les professionnels tirent la sonnette d’alarme

• Santé publique : plusieurs revues et évaluations indiquent que les cigarettes électroniques peuvent aider au sevrage. Des travaux économiques montrent qu’une taxe sur la vape peut réduire le vapotage et déplacer une partie des usages vers le tabac (effets de substitution).
• Accès et équité : interdire la vente en ligne pénaliserait les usagers éloignés d’une boutique spécialisée.
• Économie : la FIVAPE prévient d’un risque majeur pour l’écosystème indépendant (fabricants, distributeurs, 3 500 boutiques spécialisées, emplois locaux).

La FIVAPE, pivot de la mobilisation

Créée pour représenter la filière indépendante de la vape, la FIVAPE coordonne les actions de plaidoyer, relaie l’information aux élus et centralise les outils de mobilisation (lettre-type, point d’étape, relais presse).

Et maintenant : tous concernés, tous mobilisés

• Consommateurs et ex-fumeurs : faire remonter aux députés/sénateurs votre expérience de sevrage avec la vape et l’impact qu’aurait une hausse des coûts / une restriction d’accès.
• Boutiques, fabricants, distributeurs : structurer un discours commun (données chiffrées, retours patients/clients, alternatives réglementaires), documenter l’impact économique local.
• Acteurs de la distribution comme Joshnoa&Co : en tant que grossiste implanté à Marseille, Joshnoa&Co peut sensibiliser son réseau B2B, co-organiser journées d’information, et coordonner des prises de parole avec médecins et associations d’usagers.
• Médecins / addictologues : poursuivre les prises de position publiques et l’éclairage bénéfice/risque, pour éviter les amalgames entre vapotage (outil de sortie du tabac) et produits chauffés conçus par l’industrie du tabac.

Conclusion

La mobilisation « Ne tuez pas la vape » illustre un tournant inédit pour la filière. En réunissant usagers, professionnels et médecins, elle dépasse les clivages habituels pour défendre une même conviction : la vape n’est pas le problème, mais une partie de la solution contre le tabagisme.

Alors que les décisions fiscales et réglementaires se préparent, le débat mérite d’être éclairé par les données scientifiques et les réalités de terrain.

Préserver un accès raisonnable et équitable au vapotage, c’est aussi préserver un outil efficace de santé publique et, pour des milliers d’anciens fumeurs, une liberté retrouvée.

Je signe la pétition